Les microplastiques, ces particules invisibles à l’œil nu, sont aujourd’hui omniprésents dans notre environnement. Issues de la dégradation des plastiques, elles se retrouvent dans l’air, l’eau, les sols et même nos aliments. Mais ce n’est pas seulement leur présence qui inquiète les scientifiques : leur impact sur la santé humaine, et plus précisément sur le système hormonal, soulève des préoccupations croissantes. Cet article explore le lien entre microplastiques et santé, en se concentrant sur leur rôle en tant que perturbateurs endocriniens, ainsi que les risques qu’ils posent à long terme.

Microplastiques et hormones : ce que révèle la science
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Qu’est-ce qu’un microplastique ?

Les microplastiques désignent des fragments de plastique mesurant moins de 5 millimètres. Ils se divisent en deux catégories principales :

  • Microplastiques primaires : Ces particules sont directement fabriquées pour des usages spécifiques, comme les microbilles dans les produits cosmétiques ou les granulés industriels.
  • Microplastiques secondaires : Ils proviennent de la dégradation de produits plastiques plus grands, tels que les bouteilles, les sacs ou les textiles synthétiques, sous l’effet des rayons UV, des frottements ou des vagues.

On les retrouve dans une variété de produits du quotidien, mais leur diffusion massive dans l’environnement les rend presque inévitables.

Microplastiques et santé : une exposition difficile à éviter

Présence dans les aliments et l’eau

Les microplastiques ont été détectés dans une multitude d’aliments, notamment :

  • L’eau potable : Les études montrent que les microplastiques sont présents dans l’eau en bouteille et même dans l’eau du robinet.
  • Les produits de la mer : Les poissons et fruits de mer ingèrent des microplastiques, qui se retrouvent ensuite dans nos assiettes.
  • Les aliments transformés : Des particules ont été retrouvées dans des aliments courants, comme le sel, le miel et la bière.

En moyenne, un être humain ingère plusieurs milliers de particules de microplastiques par semaine, selon une étude menée par l’Université de Newcastle en Australie.

Inhalation dans l’air

Outre l’ingestion, l’inhalation constitue une autre voie majeure d’exposition. Les microplastiques en suspension dans l’air proviennent des fibres textiles, des pneus ou encore de la poussière domestique. Ces particules peuvent pénétrer dans les poumons, posant des risques pour les systèmes respiratoire et immunitaire.

Microplastiques et perturbateurs endocriniens : le lien inquiétant

Comprendre les perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques capables d’interférer avec le fonctionnement du système hormonal. Ils peuvent imiter, bloquer ou altérer l’action des hormones naturelles, provoquant des déséquilibres hormonaux et des effets négatifs sur la santé.

Les microplastiques eux-mêmes ne sont pas nécessairement toxiques, mais ils contiennent souvent des additifs chimiques, tels que :

  • Bisphénol A (BPA) : Utilisé dans la fabrication de plastiques rigides, il est connu pour ses effets sur le système reproducteur.
  • Phtalates : Présents dans les plastiques souples, ils sont associés à des troubles hormonaux et à des malformations congénitales.
  • Métaux lourds : Certains microplastiques absorbent des métaux lourds présents dans l’environnement, amplifiant leur toxicité.

Effets des microplastiques sur les hormones

Les études montrent que les microplastiques et leurs additifs peuvent perturber le fonctionnement des hormones de plusieurs manières :

  • Impact sur la reproduction : Les perturbateurs endocriniens contenus dans les microplastiques peuvent réduire la fertilité en modifiant les niveaux d’œstrogènes et de testostérone.
  • Troubles du développement : Chez les enfants, une exposition accrue pourrait entraîner des retards de croissance et des troubles du développement cérébral.
  • Risques de cancers hormonodépendants : Les substances comme le BPA augmentent les risques de cancers du sein et de la prostate.

Les preuves scientifiques

Une étude menée par l’Université de Hull (Royaume-Uni) a révélé que les microplastiques absorbés par les organismes marins peuvent entraîner des perturbations hormonales, notamment en réduisant leur capacité à se reproduire. Chez l’homme, bien que les recherches soient encore en cours, des liens ont été établis entre l’exposition aux perturbateurs endocriniens contenus dans les microplastiques et des troubles hormonaux similaires.

Les risques pour la santé humaine

Systèmes immunitaire et digestif

Les microplastiques peuvent s’accumuler dans le système digestif, provoquant une inflammation chronique et altérant la barrière intestinale. Cela peut affaiblir le système immunitaire et augmenter la susceptibilité aux infections.

Effets neurologiques

Les perturbateurs endocriniens peuvent également influencer le système nerveux, entraînant des troubles cognitifs, de l’anxiété ou de la dépression. Ces effets sont particulièrement préoccupants pour les populations vulnérables, comme les enfants et les femmes enceintes.

Maladies métaboliques

Certaines substances associées aux microplastiques sont impliquées dans l’apparition de maladies métaboliques, telles que le diabète de type 2 et l’obésité. Ces conditions sont souvent liées à des perturbations du métabolisme des glucides et des lipides.

Comment réduire son exposition aux microplastiques ?

Limiter les plastiques à usage unique

L’un des moyens les plus efficaces de réduire l’exposition aux microplastiques est de diminuer la consommation de plastiques à usage unique, comme les bouteilles, les sacs et les emballages alimentaires.

Filtrer l’eau potable

L’installation de filtres à eau domestiques peut éliminer une partie des microplastiques présents dans l’eau du robinet. Les systèmes de filtration à osmose inverse sont particulièrement efficaces.

Privilégier les produits naturels

Optez pour des vêtements en fibres naturelles (coton, laine) plutôt que synthétiques, qui libèrent des microfibres plastiques lors du lavage.

Réduire la pollution intérieure

Aérez régulièrement votre maison, nettoyez avec un aspirateur équipé d’un filtre HEPA et évitez les produits ménagers contenant des microbilles plastiques.

Le rôle des politiques publiques

Pour lutter contre les effets des microplastiques sur la santé, les gouvernements doivent renforcer les réglementations sur la production et l’utilisation des plastiques. Parmi les mesures possibles :

  • Interdiction des additifs toxiques dans les plastiques.
  • Développement de programmes de recherche sur les impacts des microplastiques.
  • Promotion de l’économie circulaire pour réduire les déchets plastiques.

Le lien avec la complémentaire santé

Face aux risques liés aux microplastiques et santé, il est essentiel de bénéficier d’une couverture santé adaptée pour anticiper les éventuelles conséquences médicales. Une mutuelle santé offrant des garanties spécifiques pour les bilans hormonaux, les consultations spécialisées ou les traitements des maladies chroniques peut être un véritable atout.

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